Les ETF

A leur apparition dans les années 1990, les ETF répliquaient uniquement les indices boursiers et notamment les indices américains à savoir le SP 500, le Nasdaq et le dow Jones. Ils se sont par la suite développés et leur réplication s’est étendue à l’ensemble des indices mondiaux allant de l’indice national comme l’indice français: le CAC 40 à des indices plus globaux comme l’Eurostoxx (indice européen) et l’indice monde.

Cette gamme de tracker permet d’investir dans un secteur d’activité particulier sans avoir à choisir, de manière individuelle, des actions de ce secteur. Par exemple, un particulier qui souhaite investir dans un secteur comme celui de l’énergie, il peut acheter un ETF énergie. De cette manière, un investisseur positionné sur le secteur de l’énergie souffrira beaucoup moins suite à une baisse du marché qu’un investisseur qui a investi dans le secteur de l’énergie en se positionnant sur une ou quelques actions de ce secteur. Il existe de nombreux autres secteurs dans lesquels il est possible d’investir au travers d’un ETF comme par exemple celui des drones, de la conquête spatiale, des véhicules électriques.

Au cours de la même période sont apparus les ETF répliquant la valeur des principales matières premières telles que l’Or, le pétrole ainsi que les indices obligataires.

La dernière génération de tracker à savoir ceux à gestion active, sont apparus à la fin des années 2010. A l’inverse des catégories précédentes dont les produits d’investissement sont passifs, les ETF à gestion active se rapprochent davantage du mode de gestion d’un fond spéculatif.
En effet, un ETF indiciel est composé des plus grosses capitalisations du pays ou de la zone et un ETF sectoriel est composé des entreprises d’un même secteur. Tandis que la composition d’un tracker à gestion active est déterminée par les gestionnaires de ce dernier. Ainsi, sa performance dépend des choix des gestionnaires. Si les choix s’avèrent mauvais, les résultats le seront également. Et inversement.

L’objectif d’un ETF est de reproduire la performance d’un indice de référence de la manière la plus fidèle possible. Il est important de savoir qu’il existe deux types de réplications : la réplication physique et la réplication synthétique.

• La réplication physique

Un ETF à réplication physique réplique la performance de l’indice de référence en achetant les mêmes titres qui composent l’indice et dans les mêmes proportions. Investir dans un ETF Physique revient exactement au même que d’acheter la totalité des titres qui composent l’indice. Ainsi, lorsqu’un investisseur achète un ETF SP500 à réplication physique, il investit directement dans les 500 entreprises qui composent cet indice.

• La réplication synthétique

Un ETF à réplication synthétique est un panier d’actions européennes, non liées avec l’indice que l’ETF essaie de répliquer, qui en contractant un swap auprès d’un autre acteur financier (souvent sa banque mère) va s’engager (un engagement de résultat et non de moyens) à fournir la performance de l’indice de référence à l’ETF. L’ETF échange ainsi la performance de son panier avec celle d’indice de référence. Il réplique ainsi très précisément le cours de l’indice de référence. Contrairement à la réplication physique où l’investisseur possède directement les actions, en investissant dans un ETF synthétique il n’est pas directement investi dans les actions de l’indice de référence. L’intérêt de la réplication synthétique est de rendre éligible au PEA un ETF répliquant un indice non européen comme le SP500.

Les ETF sont un moyen très efficace d’investir tout en se diversifiant. Il s’agit de paniers d’actifs (actions ou obligations), ce qui signifie qu’en une seule transaction un investisseur achète plusieurs actions ou obligations.
Par exemple, lorsqu’un particulier achète un ETF SP500 (indice américain), il investit dans l’ensemble des entreprises américaines composant cet indice.

En plus d’investir de manière diversifiée, les trackers permettent de ne pas perdre de temps dans la recherche d’actions (stock picking) ainsi que dans l’analyse de comptes d’entreprises afin de se constituer un portefeuille boursier.

Ce sont par ailleurs des actifs liquides c’est-à-dire facilement échangeable sur le marché et cotent en continu.